Convention entre la République Tunisienne et la République de Pologne tendant à éviter la double imposition en matière d'impôts sur le revenu du 30 mars 1993 SommaireCHAPITRE
I - CHAMP D'APPLICATION DE LACONVENTION
CHAPITRE
II - DEFINITIONS
CHAPITRE
III - IMPOSITION DES REVENUS
Convention
entre le gouvernement de la République Tunisienne et le gouvernement de
la République de Pologne tendant à éviter la double imposition en
matière d'impôts sur le revenu CHAPITRE
I - CHAMP D'APPLICATION DE LA CONVENTION ARTICLE 1 - Personnes viséesLa présente convention s'applique aux personnes qui sont des résidents d'un Etat contractant ou des deux Etats contractants. ARTICLE 2 - Impôts visés1)
la présente convention s'applique aux impôts sur le revenu perçus
pour le compte de chacun des Etats contractants, de ses subdivisions
politiques et de ses collectivités locales, quel que soit le système
de perception. 2)
Sont considérés comme impôts sur le revenu, les impôts perçus sur
le revenu total, ou sur des éléments du revenu y compris les impôts
sur les gains provenant de l'aliénation de biens mobiliers ou
immobiliers, ainsi que les impôts sur les plus-values. 3)
Les impôts actuels auxquels s'applique la convention sont notamment : a
- en ce qui concerne la Tunisie : -
l'impôt sur le revenu des personnes physiques ; -
l'impôt sur les sociétés. b
- en ce qui concerne la Pologne : -
l'impôt sur le revenu des personnes physiques ; -
l'impôt sur le revenu des personnes morales ; -
l'impôt agricole. 4) La convention s'applique aussi aux impôts futurs de nature identique ou analogue qui s'ajouteraient aux impôts actuels ou qui les remplaceraient. Les autorités compétentes des Etats contractants se communiquent, à la fin de chaque année, les modifications apportées à leurs législations fiscales respectives. CHAPITRE
II - DEFINITIONS ARTICLE 3 - Définitions générales1)
Au sens de la présente convention, à moins que le contexte n'exige une
interprétation différente : a
- les expressions «un Etat contractant» et «l'autre Etat contractant»
désignent, suivant le contexte, l'Etat Tunisien ou la Pologne ; b
- le terme «Tunisie» désigne le territoire de la République
Tunisienne et les zones adjacentes aux eaux territoriales de la Tunisie
sur lesquelles, en conformité avec le droit international, la Tunisie
peut exercer les droits relatifs au lit de la mer, au sous-sol marin et
à leurs ressources naturelles ; c
- le terme «Pologne» désigne la République de Pologne, y compris
toute zone située hors des eaux territoriales de la Pologne, qui
conformément au droit international a été ou pourra être désignée
en vertu de la législation polonaise comme zone sur laquelle la Pologne
peut exercer ses droits de souveraineté relatifs à l'exploration et à
l'exploitation des ressources naturelles du lit de mer ou du sous-sol
marin ; d
- le terme «personnes» comprend les personnes physiques, les sociétés
et tous autres groupements de personnes ; e
- le terme «société» désigne toute personne morale ou toute entité
qui est considérée comme une personne morale aux fins d'imposition ; f
- les expressions «entreprise d'un Etat contractant» et «entreprise
de l'autre Etat contractant» désignent respectivement une entreprise
exploitée par un résident d'un Etat contractant et une entreprise
exploitée par un résident de l'autre Etat contractant ; g
- le terme «nationaux» désigne toutes les personnes physiques qui
possèdent la nationalité d'un Etat contractant et toutes les personnes
morales sociétés de personnes et associations constituées conformément
à la législation en vigueur dans un Etat contractant ; h
- l'expression «trafic international» désigne tout transport effectué
par un navire ou un aéronef ou par un véhicule routier exploité par
une entreprise dont le siège de direction effective est situé dans un
Etat contractant sauf lorsque le navire, l'aéronef ou le véhicule
routier n'est exploité qu'entre des points situés dans l'autre Etat
contractant ; i
- l'expression «autorité compétente» désigne : -
en Tunisie : le Ministre des Finances ou son représentant autorisé ; -
en Pologne : le Ministre des Finances ou son représentant autorisé. 2) Pour l'application de la convention par un Etat contractant, toute expression qui n'est pas autrement définie, a le sens qui lui est attribué par la législation dudit Etat régissant les impôts faisant l'objet de la convention, à moins que le contexte n'exige une interprétation différente. ARTICLE 4 - Domicile Fiscal1)
Au sens de la présente convention, l'expression «résident d'un Etat
contractant» désigne toute personne qui, en vertu de la législation
dudit Etat, est assujettie à l'impôt dans cet Etat, en raison de son
domicile, de sa résidence, de son siège de direction ou de tout autre
critère de nature analogue. 2)
Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1 du présent article, une
personne physique est considérée comme résident de chacun des Etats
contractants, le cas est résolu d'après les règles suivantes : a
- Cette personne est considérée comme résident de l'Etat contractant
où elle dispose d'un foyer d'habitation permanent ; lorsqu'elle dispose
d'un foyer d'habitation permanent dans chacun des Etats contractants,
elle est considérée comme résident de l'Etat contractant avec lequel
ses liens personnels et économiques sont les plus étroits (Centre des
intérêts vitaux) ; b
- si l'Etat contractant où cette personne a le centre de ses intérêts
vitaux ne peut pas être déterminé, ou qu'elle ne dispose d'un foyer
d'habitation permanent dans aucun des Etats contractants, elle est
considérée comme résident de l'Etat contractant où elle séjourne de
façon habituelle ; c
- si cette personne séjourne de façon habituelle dans chacun des Etats
contractants ou qu'elle ne séjourne de façon habituelle dans aucun
d'eux, elle est considérée comme résident de l'Etat contractant dont
elle possède la nationalité ; d
- si cette personne possède la nationalité de chacun des Etats
contractants ou qu'elle ne possède la nationalité d'aucun d'eux, les
autorités compétentes des Etats contractants tranchent la question
d'un commun accord. 3) Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1, une personne autre qu'une personne physique est considérée comme résident de chacun des Etats contractants, elle est réputée résident de l'Etat où se trouve son siège de direction effective. ARTICLE 5 - Etablissement stable1)
Au sens de la présente convention, l'expression «établissement stable»
désigne une installation fixe d'affaires où l'entreprise exerce tout
ou partie de son activité. 2)
L'expression «établissement stable» comprend notamment : a
- un siège de direction ; b
- une succursale ; c
- un bureau ; d
- une usine ; e
- un atelier ; f
- une mine, une carrière ou tout autre lieu d'extraction de ressources
naturelles ; g
- un chantier de construction, ou des opérations temporaires de
montage, ou des activités de surveillance s'y exerçant, lorsque ce
chantier, ces opérations temporaires de montage ou activités de
surveillance faisant suite à la vente de machines ou d'équipements ont
une durée supérieure à 6 mois ou lorsque ces opérations de montage
ou activités de surveillance faisant suite à la vente de machines ou
d'équipements ont une durée supérieure à 4 mois et que les frais de
montage ou de surveillance dépassent 10% du prix de ces machines ou équipements.
3)
On ne considère pas qu'il y a établissement stable si : a
- il est fait usage d'installations aux seules fins de stockage,
d'exposition ou de livraison de marchandises appartenant à l'entreprise
; b
- des marchandises appartenant à l'entreprise sont entreposées aux
seules fins de stockage, d'exposition ou de livraison ; c
- des marchandises appartenant à l'entreprise sont entreposées aux
seules fins de transformation par une autre entreprise ; d
- une installation fixe d'affaires est utilisée à des fins de publicité
; e
- une installation fixe d'affaires est utilisée aux seules fins
d'acheter des marchandises ou de réunir des informations pour
l'entreprise ; f
- une installation fixe d'affaires est utilisée aux seules fins
d'exercer, pour l'entreprise, toute autre activité de caractère préparatoire
ou auxiliaire ; g
- une installation fixe d'affaires est utilisée aux seules fins de
l'exercice cumulé d'activités mentionnées aux alinéas a) à e), à
condition que l'activité d'ensemble de l'installation fixe d'affaires résultant
de ce cumul garde un caractère préparatoire ou auxiliaire. 4)
Une personne agissant dans un Etat contractant pour le compte d'une
entreprise de l'autre Etat contractant (autre qu'un agent jouissant d'un
statut indépendant visé au paragraphe 6 ci-après) est considérée
comme «établissement stable» dans le premier Etat : a
- si elle dispose dans cet Etat de pouvoirs généraux qu'elle y exerce
habituellement lui permettant de négocier et de conclure des contrats
pour l'entreprise ou pour le compte de l'entreprise ; b
- si elle conserve habituellement dans le premier Etat un stock de
marchandises sur lequel elle prélève régulièrement des marchandises
aux fins de livraison pour l'entreprise ou pour le compte de
l'entreprise ; c
- si elle prend habituellement des commandes dans le premier Etat
exclusivement ou presque exclusivement pour l'entreprise elle-même ou
pour l'entreprise et d'autres entreprises qui sont contrôlées par elle
ou qui ont une participation dominante dans cette entreprise ou qui sont
placées sous un contrôle commun. 5)
Une entreprise d'assurances d'un Etat contractant est considérée comme
ayant un établissement stable dans l'autre Etat si elle perçoit des
primes sur le territoire de cet Etat ou assure des risques qui y sont
courus par l'intermédiaire d'un employé ou par l'intermédiaire d'un
représentant qui n'entre pas dans la catégorie de personnes visées au
paragraphe 6 ci-après. 6)
On ne considère pas qu'une entreprise d'un Etat contractant a un établissement
stable dans l'autre Etat contractant du seul fait qu'elle y exerce son
activité par l'entremise d'un courtier, d'un commissionnaire ou de tout
autre intermédiaire jouissant d'un statut indépendant à condition que
ces personnes agissent dans le cadre ordinaire de leur activité. 7)
Lorsqu'une entreprise d'un Etat contractant exerce sur le territoire de
l'autre Etat plusieurs activités dont quelques unes sont comprises dans
le champ d'action de l'établissement stable tandis que d'autres en sont
exclues, toutes ces activités même si elles sont menées de différents
endroits de cet Etat sont considérées comme un seul et même établissement
stable. 8) Le fait qu'une société qui est un résident d'un Etat contractant contrôle ou est contrôlée par une société qui est un résident de l'autre Etat contractant ou qui y exerce son activité (que ce soit par l'intermédiaire d'un établissement stable ou non) ne suffit pas en lui même, à faire de l'une quelconque de ces sociétés un établissement stable de l'autre. CHAPITRE
III - IMPOSITION DES REVENUS ARTICLE 6 - Revenus immobiliers1)
Les revenus provenant de biens immobiliers sont imposables dans l'Etat
contractant où ces biens sont situés. 2)
L'expression «biens immobiliers» est définie conformément au droit
de l'Etat contractant où les biens sont situés. L'expression englobe
en tous cas les accessoires, le cheptel mort ou vif des exploitations
agricoles et forestières, les droits auxquels s'appliquent les
dispositions du droit privé concernant la propriété foncière,
l'usufruit des biens immobiliers et les droits à des paiements
variables ou fixes pour l'exploitation ou la concession de
l'exploitation de gisements minéraux, sources et autres richesses du
sol. Les
navires, bateaux et aéronefs affectés au trafic international ne sont
pas considérés comme biens immobiliers. 3)
Les dispositions du paragraphe 1 s'appliquent aux revenus provenant de
l'exploitation directe, de la location ou de l'affermage, ainsi que de
toute autre forme d'exploitation de biens immobiliers. 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 s'appliquent également aux revenus provenant des biens immobiliers servant à l'exercice d'une profession indépendante. ARTICLE 7 - Bénéfices des entreprises1)
Les bénéfices d'une entreprise d'un Etat contractant ne sont
imposables que dans cet Etat, à moins que l'entreprise n'exerce son
activité dans l'autre Etat contractant par l'intermédiaire d'un établissement
stable qui y est situé. Si l'entreprise exerce son activité d'une
telle façon, les bénéfices de l'entreprise sont imposables dans
l'autre Etat mais uniquement dans la mesure où ils sont imputables
audit établissement stable. 2)
Lorsqu'une entreprise d'un Etat contractant exerce son activité dans
l'autre Etat contractant par l'intermédiaire d'un établissement stable
qui y est situé, il est imputé, dans chaque Etat contractant, à cet
établissement stable, les bénéfices qu'il aurait pu réaliser s'il
avait constitué une entreprise distincte et séparée exerçant des
activités identiques ou analogues dans des conditions identiques ou
analogues et traitant en toute indépendance avec l'entreprise dont il
constitue un établissement stable. 3)
Pour la détermination des bénéfices d'un établissement stable, sont
admises en déduction les dépenses engagées aux fins de l'activité de
cet établissement stable, y compris les dépenses effectives de
direction et les frais généraux réels d'administration ainsi engagés
soit dans l'Etat contractant où est situé cet établissement soit
ailleurs. Toutefois,
aucune déduction n'est admise pour les sommes qui seraient, le cas échéant,
versées par l'établissement stable au siège de l'entreprise ou à
l'un quelconque de ses autres établissements comme redevances,
honoraires ou autres paiements analogues au titre de licences
d'exploitation, de brevets ou d'autres droits, comme commissions (autres
que le remboursement de dépenses réelles effectuées) pour des
services rendus ou pour une activité de direction ou, sauf dans le cas
d'une entreprise bancaire, comme intérêts sur des sommes prêtées à
l'établissement stable. De
même, il n'est pas tenu compte, pour la détermination des bénéfices
d'un établissement stable, parmi les frais du siège de l'entreprise ou
de l'un quelconque de ses autres établissements, des redevances,
honoraires ou autres paiements analogues au titre de licences
d'exploitations, de brevets ou d'autres droits, ou de commissions
(autres que le remboursement de dépenses réelles effectuées) pour des
services rendus ou pour une activité de direction ou, sauf dans le cas
d'un établissement bancaire, des intérêts sur des sommes prêtées au
siège de l'entreprise ou à l'un quelconque de ses autres établissements.
4)
S'il est d'usage, dans un Etat contractant de déterminer les bénéfices
imputables à un établissement stable sur la base d'une répartition
des bénéfices de l'entreprise entre ses diverses parties, aucune
disposition du paragraphe 2 du présent article n'empêche cet Etat
contractant de déterminer les bénéfices imposables selon la répartition
en usage ; la méthode de répartition adoptée doit cependant être
telle que le résultat obtenu soit conforme aux principes énoncés dans
le présent article. 5)
Aux fins des paragraphes précédents, les bénéfices à imputer à l'établissement
stable sont calculés chaque année selon la même méthode à moins
qu'il n'existe de motifs valables et suffisants de procéder autrement. 6)
Lorsque les bénéfices comprennent des éléments de revenu traités séparément
dans d'autres articles de la présente convention, les dispositions de
ces articles ne sont pas affectées par les dispositions du présent
article. 7) Les participations d'un associé aux bénéfices d'une entreprise constituée sous forme de société en nom collectif, de société de fait, d'association en participation, de société en commandite simple ne sont imposables que dans l'Etat où ladite entreprise a un établissement stable. ARTICLE 8 - Transport International1)
Les bénéfices provenant de l'exploitation, en trafic international, de
navires et d'aéronefs ne sont imposables que dans l'Etat contractant où
le siège de direction effective de l'entreprise est situé. Si
le siège de direction effective d'une entreprise de navigation maritime
est à bord d'un navire, ce siège est réputé situé dans l'Etat
contractant où se trouve le port d'attache de ce navire ou, à défaut
de port d'attache, dans l'Etat contractant dont l'exploitant du navire
est un résident. 2)
Les bénéfices provenant de l'exploitation de bateaux ou d'aéronefs
entre des points situés dans un Etat contractant ne sont imposables que
dans cet Etat. 3) Les dispositions du paragraphe 1 s'appliquent aussi aux bénéfices provenant de la participation à un pool, une exploitation en commun ou un organisme international d'exploitation. ARTICLE 9 - Entreprises associées1)
Lorsque : a
- une entreprise d'un Etat contractant participe directement ou
indirectement à la direction, au contrôle, ou au capital d'une
entreprise de l'autre Etat contractant, ou que, b
- les mêmes personnes participent directement ou indirectement à la
direction, au contrôle ou au capital d'une entreprise de l'autre Etat
contractant, et que dans l'un et l'autre cas, les deux entreprises sont,
dans leurs relations commerciales ou financières, liées par des
conditions acceptées ou imposées, qui diffèrent de celles qui
seraient conclues entre les entreprises indépendantes, les bénéfices
qui, sans ces conditions, auraient été obtenus par l'une des
entreprises mais n'ont pu l'être en fait à cause de ces conditions,
peuvent être inclus dans les bénéfices de cette entreprise et imposés
en conséquence. 2)
Lorsqu'un Etat contractant inclut dans les bénéfices d'une entreprise
de cet Etat et impose en conséquence des bénéfices sur lesquels une
entreprise de l'autre Etat contractant a été imposée dans cet autre
Etat, et que les bénéfices ainsi inclus sont des bénéfices qui
auraient été réalisés par l'entreprise du premier Etat si les
conditions convenues entre les deux entreprises avaient été celles qui
auraient été convenues entre des entreprises indépendantes, l'autre
Etat procède à un ajustement approprié du montant de l'impôt qui y a
été perçu sur ces bénéfices. Pour déterminer cet ajustement, il est tenu compte des autres dispositions de la présente convention et, si c'est nécessaire, les autorités compétentes des Etats contractants se consultent. ARTICLE 10 - Dividendes1)
Les dividendes payés par une société qui est un résident d'un Etat
contractant à un résident de l'autre Etat contractant sont imposables
dans cet autre Etat. 2)
Toutefois, ces dividendes sont aussi imposables dans l'Etat contractant
dont la société qui paie les dividendes est un résident, et selon la
législation de cet Etat, mais si la personne qui reçoit les dividendes
en est le bénéficiaire effectif, l'impôt ainsi établi ne peut excéder
: -
5 pour cent du montant brut des dividendes si le bénéficiaire est une
société qui détient directement au moins 25 % du capital de la société
qui paie les dividendes. -
10 pour cent dans tous les autres cas. 3)
Le terme «dividendes» employé dans le présent article désigne les
revenus provenant d'actions ou bons de jouissance, parts de fondateur ou
autres parts bénéficiaires à l'exception des créances, ainsi que les
revenus d'autres parts sociales assimilés aux revenus d'actions par la
législation fiscale de l'Etat dont la société distributrice est un résident.
4)
Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne s'appliquent pas lorsque le bénéficiaire
effectif des dividendes, résident d'un Etat contractant exerce dans
l'autre Etat contractant dont la société qui paie les dividendes est
un résident, soit une activité industrielle ou commerciale par
l'intermédiaire d'un établissement stable qui y est situé, soit une
profession indépendante au moyen d'une base fixe qui y est située et
que la participation génératrice des dividendes s'y rattache
effectivement. Dans ces cas, les dispositions de l'article 7 ou de
l'article 14, suivant le cas, sont applicables. 5) Lorsqu'une société qui est un résident d'un Etat contractant tire des bénéfices ou des revenus de l'autre Etat contractant, cet autre Etat ne peut percevoir aucun impôt sur les dividendes payés par la société à des résidents du premier Etat, sauf dans la mesure où la participation génératrice des dividendes se rattache effectivement à un établissement stable ou à une base fixe situé dans cet autre Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de l'imposition des bénéfices non distribués, sur des bénéfices non distribués de la société même si les dividendes payés ou les bénéfices non distribués consistent en tout ou en partie en bénéfices ou revenus provenant de cet autre Etat. ARTICLE 11 - Intérêts1)
Les intérêts provenant d'un Etat contractant et payés à un résident
de l'autre Etat contractant sont imposables dans cet autre Etat. 2)
Toutefois, ces intérêts sont aussi imposables dans l'Etat contractant
d'où ils proviennent et selon la législation de cet Etat, mais si la
personne qui reçoit les intérêts en est le bénéficiaire effectif,
l'impôt ainsi établi ne peut excéder 12 pour cent du montant brut des
intérêts. Les autorités compétentes des Etats contractants règlent
d'un commun accord les modalités d'application de cette limitation. 3)
Le terme «intérêts» employé dans le présent article désigne les
revenus des créances de toute nature, assorties ou non de garanties
hypothécaires ou d'une clause de participation aux bénéfices du débiteur,
et notamment les revenus des fonds publics et des obligations
d'emprunts, y compris les primes et lots attachés à ces titres. Les pénalisations
pour paiement tardif ne sont pas considérées comme des intérêts au
sens du présent article. 4)
Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne s'appliquent pas lorsque le bénéficiaire
effectif des intérêts, résident d'un Etat contractant, exerce dans
l'autre Etat contractant d'où proviennent les intérêts, soit une
activité industrielle ou commerciale par l'intermédiaire d'un établissement
stable qui y est situé, soit une profession indépendante au moyen
d'une base fixe qui y est située, et que la créance génératrice des
intérêts s'y rattache effectivement. Dans ces cas, les dispositions de
l'article 7 ou de l'article 14, suivant le cas, sont applicables. 5)
Les intérêts sont considérés comme provenant d'un Etat contractant
lorsque le débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision politique,
une collectivité locale ou un résident de cet Etat. Toutefois lorsque
le débiteur des intérêts, qu'il soit ou non un résident d'un Etat
contractant a dans un Etat contractant un établissement stable, ou une
base fixe, pour lequel la dette donnant lieu au paiement des intérêts
a été contractée et qui supporte la charge de ces intérêts, ceux-ci
sont considérés comme provenant de l'Etat où l'établissement stable,
ou la base fixe, est situé. 6) Lorsque, en raison de relations spéciales existant entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que l'un et l'autre entretiennent avec de tierces personnes le montant des intérêts, compte tenu de la créance pour laquelle ils sont payés, excède celui dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif en l'absence de pareilles relations, les dispositions du présent article ne s'appliquent qu'à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie excédentaire des paiements reste imposable selon la législation de chaque Etat contractant et compte tenu des autres dispositions de la présente convention. ARTICLE
12 - Redevances
1)
Les redevances provenant d'un Etat contractant et payées à un résident
de l'autre Etat contractant sont imposables dans cet autre Etat. 2)
Toutefois, ces redevances peuvent être imposées dans l'Etat
contractant d'où elles proviennent si la législation de cet Etat le prévoit,
mais l'impôt, ainsi établi, ne peut excéder 12 pour cent du montant
brut des redevances. 3)
Le terme «redevances» employé dans le présent article désigne les rémunérations
de toute nature payées pour l'usage ou la concession de l'usage d'un
droit d'auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou scientifique, y
compris les films cinématographiques, d'un brevet, d'une marque de
fabrique ou de commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une
formule ou d'un procédé secrets ainsi que pour l'usage ou la
concession de l'usage d'un équipement industriel, commercial, agricole,
portuaire ou scientifique ou pour des informations ayant trait à une
expérience acquise dans le domaine industriel, commercial ou
scientifique ou pour des études techniques ou économiques ou pour une
assistance technique. 4)
Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne s'appliquent pas lorsque le bénéficiaire
effectif des redevances, résident d'un Etat contractant, exerce dans
l'autre Etat contractant d'où proviennent les redevances, soit une
activité industrielle ou commerciale par l'intermédiaire d'un établissement
stable qui y est situé, soit une profession indépendante au moyen
d'une base fixe qui y est située, et que la participation génératrice
des redevances s'y rattache effectivement. Dans ces cas, les
dispositions de l'article 7 ou de l'article 14, suivant le cas, sont
applicables. 5)
Les redevances sont considérées comme provenant d'un Etat contractant
lorsque le débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision politique,
une collectivité locale ou un résident de cet Etat. Toutefois, lorsque
le débiteur des redevances, qu'il soit ou non résident d'un Etat
contractant, a dans un Etat contractant un établissement stable pour
lequel le contrat donnant lieu au paiement des redevances a été conclu
et qui supporte comme telle la charge de celles-ci, ces redevances sont
réputées provenir de l'Etat contractant où est situé l'établissement
stable. 6) Lorsque, en raison de relations spéciales existant entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que l'un et l'autre entretiennent avec de tierces personnes, le montant des redevances, compte tenu de la prestation pour laquelle elles sont payées, excède celui dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif en l'absence de pareilles relations, les dispositions du présent article ne s'appliquent qu'à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie excédentaire des paiements reste imposable selon la législation de chaque Etat contractant et compte tenu des autres dispositions de la présente convention. ARTICLE 13 - Gains en Capital1)
Les gains provenant de l'aliénation des biens immobiliers, tels qu'ils
sont définis au paragraphe 2 de l'article 6, sont imposables dans
l'Etat contractant où ces biens sont situés. 2)
Les gains provenant de l'aliénation de biens mobiliers faisant partie
de l'actif d'un établissement stable qu'une entreprise d'un Etat
contractant a dans l'autre Etat contractant ou de biens mobiliers
constitutifs d'une base fixe dont dispose un résident d'un Etat
contractant dans l'autre Etat contractant pour l'exercice d'une
profession indépendante, y compris de tels gains provenant de l'aliénation
de cet établissement stable (seul ou avec l'ensemble de l'entreprise)
ou de cette base fixe, sont imposables dans cet autre Etat. 3)
Les gains provenant de l'aliénation de navires ou d'aéronefs exploités
en trafic international, ou de biens mobiliers affectés à
l'exploitation de ces navires ou aéronefs, ne sont imposables que dans
l'Etat contractant où le siège de direction effective de l'entreprise
est situé. 4) Les gains provenant de l'aliénation de tous biens autres que ceux visés aux paragraphes 1, 2 et 3 ne sont imposables que dans l'Etat contractant dont le cédant est un résident. ARTICLE 14 - Professions indépendantes1)
Les revenus qu'un résident d'un Etat contractant tire d'une profession
libérale ou d'autres activités indépendantes de caractère analogue
ne sont imposables que dans cet Etat Toutefois, ces revenus sont
imposables dans l'autre Etat contractant dans les cas suivants : a
- Si l'intéressé dispose de façon habituelle dans l'autre Etat
contractant d'une base fixe pour l'exercice de ses activités ; en ce
cas, seule la fraction des revenus qui est imputable à ladite base fixe
est imposable dans l'autre Etat contractant ou, b
- Si son séjour dans l'autre Etat contractant s'étend sur une période
ou des périodes d'une durée totale égale ou supérieure à 183 jours
pendant l'année fiscale. 2) L'expression «profession indépendante» comprend en particulier les activités indépendantes d'ordre scientifique, littéraire, éducatif ou pédagogique, ainsi que les activités indépendantes des médecins, avocats, ingénieurs, architectes et comptables. ARTICLE 15 - Professions Dépendantes1)
Sous réserve des dispositions des articles 16, 18 et 19, les salaires,
traitements et autres rémunérations similaires qu'un résident d'un
Etat contractant reçoit au titre d'un emploi salarié ne sont
imposables que dans cet Etat, à moins que l'emploi ne soit exercé dans
l'autre Etat contractant. Si l'emploi y est exercé, les rémunérations
reçues à ce titre sont imposables dans cet autre Etat. 2)
Nonobstant les dispositions du paragraphe premier, les rémunérations
qu'un résident d'un Etat contractant reçoit au titre d'un emploi
salarié exercé dans l'autre Etat contractant ne sont imposables que
dans le premier Etat si : a
- le bénéficiaire
séjourne dans l'autre Etat pendant une période ou des périodes
n'excédant pas au total 183 jours au cours de l'année fiscale considérée
; b
- les rémunérations sont payées par un employeur ou au nom d'un
employeur qui n'est pas résident de l'autre Etat ; et c
- la charge des rémunérations n'est pas supportée par un établissement
stable ou une base fixe que l'employeur a dans l'autre Etat. 3) Nonobstant les dispositions précédentes du présent article, les rémunérations au titre d'un emploi salarié exercé à bord d'un navire ou d'un aéronef en trafic international, ne sont imposables que dans l'Etat contractant où le siège de direction effective de l'entreprise est situé. ARTICLE 16 - TantièmesLes tantièmes, jetons de présence et autres rétributions similaires qu'un résident d'un Etat contractant reçoit en sa qualité de membre de conseil d'administration ou de surveillance ou d'un organe analogue d'une société qui est un résident de l'autre Etat contractant sont imposables dans cet autre Etat. ARTICLE 17 - Artistes et Sportifs1)
Nonobstant les dispositions des articles 14 et 15 les revenus que les
professionnels du spectacle, tels les artistes de théâtre, de cinéma,
de la radio ou de la télévision et les musiciens, ainsi que les
sportifs retirent de leurs activités personnelles en cette qualité
sont imposables dans cet Etat contractant où ces activités sont exercées.
2)
Lorsque les revenus d'activités qu'un artiste du spectacle ou un
sportif exerce personnellement et en cette qualité sont attribués non
pas à l'artiste ou au sportif lui-même mais à une autre personne, ces
revenus sont imposables, nonobstant les dispositions des articles 7, 14
et 15, dans l'Etat contractant où les activités de l'artiste ou du
sportif sont exercées. 3) Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et 2 du présent article, les revenus y mentionnés sont exemptés d'impôt dans l'Etat contractant où l'activité de l'artiste ou du sportif est exercée si cette activité est financée pour une part importante par des fonds publics de cet Etat ou de l'autre Etat ou si l'activité est exercée dans le cadre d'une convention ou d'un accord culturel conclu entre les Etats contractants. ARTICLE 18 - PensionsSous réserve des dispositions du paragraphe premier de l'article 19, les pensions et autres rémunérations similaires, versées à un résident d'un Etat contractant au titre d'un emploi antérieur, ne sont imposables que dans cet Etat. ARTICLE 19 - Fonctions Publiques1)
a - Les rémunérations, y compris les pensions, versées par un Etat
contractant ou l'une de ses subdivisions politiques ou collectivités
locales, soit directement soit par prélèvement sur des fonds qu'ils
ont constitués, à une personne physique au titre de services rendus à
cet Etat ou à cette subdivision ou collectivité dans l'exercice de
fonctions de caractère public, ne sont imposables que dans cet Etat. b
- Toutefois, ces rémunérations ne sont imposables que dans l'autre
Etat contractant si les services sont rendus dans cet Etat et si la
personne physique est un résident de cet Etat qui : (i)
possède la nationalité de cet Etat, ou (ii)
n'est pas devenue un résident de cet Etat à seule fin de rendre les
services. 2)
a - Les pensions payées par un Etat contractant ou l'une de ses
subdivisions politiques ou collectivités locales, soit directement soit
par prélèvement sur des fonds qu'ils ont constitués, à une personne
physique, au titre de services rendus à cet Etat ou à cette
subdivision ou collectivité, ne sont imposables que dans cet Etat. b
- Toutefois, ces pensions ne sont imposables que dans l'autre Etat
contractant si la personne physique est un résident de cet Etat et en
possède la nationalité. 3) Les dispositions des articles 15, 16 et 18 s'appliquent aux rémunérations ou pensions versées au titre de services rendus dans le cadre d'une activité commerciale ou industrielle exercée par l'un des Etats contractants ou l'une de ses subdivisions politiques ou collectivités locales. ARTICLE 20 - Etudiants - Apprentis -Boursiers - Divers1)
Tout résident de l'un des Etats contractants qui séjourne
temporairement dans l'autre Etat exclusivement : a
- en qualité d'étudiant inscrit dans une université, un collège ou
une école de cet autre Etat ; b
- en qualité d'apprenti du commerce ou de l'industrie ; c
- ou en tant que bénéficiaire d'une bourse, d'une subvention ou d'une
allocation à titre de récompense qui lui est versée par une
institution religieuse, charitable, scientifique ou éducative et dont
l'objet essentiel est de lui permettre de poursuivre des études ou des
recherches, est exonéré d'impôt dans cet autre Etat en ce qui
concerne les sommes qu'il reçoit de l'étranger en vue de son
entretien, de ses études ou de sa formation, en ce qui concerne toute
bourse dont il est titulaire ou en ce qui concerne toute somme qu'il reçoit
en rémunération d'une activité lucrative non indépendante, qu'il
exerce dans cet autre Etat en vue d'acquérir une formation pratique. 2) Toute personne physique de l'un des Etats contractants qui séjourne temporairement dans l'autre Etat contractant pendant un an ou plus en qualité d'agent d'une entreprise du premier Etat ou d'une des organisations visées à l'alinéa c du paragraphe premier du présent article, ou en vertu d'un contrat passé avec ladite entreprise ou ladite organisation, à seule fin d'acquérir une expérience technique ou professionnelle ou l'expérience des affaires auprès d'une personne autre que ladite entreprise ou ladite organisation, est exonérée d'impôt dans cet autre Etat en ce qui concerne la rétribution qu'elle reçoit pendant ladite période. ARTICLE 21 - Revenus non expressément mentionnés1)
Les éléments du revenu d'un résident d'un Etat contractant qui ne
sont pas expressément mentionnés dans les article précédents de la
présente convention ne sont imposables que dan cet Etat. 2) Les dispositions du paragraphe 1 ne s'appliquent pas aux revenus autres que les revenus provenant de biens immobiliers tels qu'ils sont définis au paragraphe 2 de l'article 6, lorsque le bénéficiaire de tels revenus, résident d'un Etat contractant, exerce dans l'autre Etat contractant, soit une activité industrielle ou commerciale par l'intermédiaire d'un établissement stable qui y est situé, soit une profession indépendante au moyen d'une base fixe qui y est située et que le droit ou le bien générateur des revenus s'y rattache effectivement. Dans ce cas, les dispositions de l'article 7 ou de l'article 14, suivant le cas, sont applicables. ARTICLE 22 - Dispositions pour éliminer les doubles impositionsLa
double imposition sera évitée de la manière suivante : 1)
En ce qui concerne la Tunisie : a)
lorsqu'un résident de la Tunisie reçoit des revenus qui, conformément
aux dispositions de la présente convention, sont imposables en Pologne,
la Tunisie déduit de l'impôt qu'elle perçoit sur les revenus du résident
un montant égal à l'impôt payé en Pologne. Toutefois, la somme déduite
ne peut excéder la fraction de l'impôt sur le revenu calculé avant la
déduction correspondant selon le cas, aux revenus imposables en
Pologne. b)
lorsque conformément à une disposition quelconque de la convention,
les revenus qu'un résident de la Tunisie reçoit sont exemptés d'impôt
en Tunisie celle-ci peut néanmoins pour calculer l'impôt sur le reste
des revenus de ce résident, tenir compte des revenus exemptés. 2)
En ce qui concerne la Pologne : a)
Lorsqu'un résident de la Pologne reçoit des revenus qui, conformément
aux dispositions de la présente convention, sont imposables en Tunisie,
la Pologne exempte de l'impôt ces revenus sous réserve des
dispositions du sous paragraphe 2 ci-après mais peut pour calculer le
montant de l'impôt sur le reste du revenu appliquer le même taux que
si les revenus en question n'avaient pas été exemptés. b)
lorsqu'un résident de la Pologne reçoit des revenus qui conformément
aux dispositions des articles 10, 11 et 12, sont imposables en Tunisie,
la Pologne accorde sur l'impôt dont elle frappe les revenus de ce résident
une déduction d'un montant égal à l'impôt payé en Tunisie. La somme
ainsi déduite ne peut toutefois excéder la fraction de l'impôt calculé
avant la déduction correspondant aux revenus reçus de la Tunisie. 3) L'impôt qui a fait l'objet pendant une période limitée d'une exonération ou réduction dans l'un des Etats contractants, en vertu de la législation nationale dudit Etat, est considéré comme s'il avait été acquitté et il doit être déduit dans l'autre Etat contractant de l'impôt qui aurait frappé lesdits revenus si ladite exonération ou ladite réduction n'avait pas été accordée. ARTICLE 23 - Non-discrimination et encouragement à l'investissement1)
Les nationaux d'un Etat contractant ne sont soumis dans l'autre Etat
contractant à aucune imposition ou obligation y relative, qui est autre
ou plus lourde que celle à laquelle sont ou pourront être assujettis
les nationaux de cet autre Etat se trouvant dans la même situation. 2)
L'imposition d'un établissement stable qu'une entreprise d'un Etat
contractant a dans l'autre Etat contractant n'est pas établie dans cet
autre Etat d'une façon moins favorable que l'imposition des entreprises
de cet autre Etat qui exercent la même activité. La présente
disposition ne peut être interprétée comme obligeant un Etat
contractant à accorder aux résidents de l'autre Etat contractant les déductions
personnelles, abattements et réductions d'impôt en fonction de la
situation ou des charges de famille qu'il accorde à ses propres résidents.
3)
Sous réserve des dispositions du paragraphe 3 de l'article 7, de l'article 9, du paragraphe 6 de l'article
11 ou du paragraphe 4 de
l'article 12, les intérêts, redevances et autres dépenses payés par
une entreprise d'un Etat contractant à un résident de l'autre Etat
contractant sont déductibles, pour la détermination des bénéfices
imposables de cette entreprise, dans les mêmes conditions que s'ils
avaient été payés à un résident du premier Etat. De même les
dettes d'une entreprise d'un Etat contractant envers un résident de
l'autre Etat contractant sont déductibles, pour la détermination du bénéfice
imposable de cette entreprise dans les mêmes conditions que si elles
avaient été contractées envers un résident du premier Etat. 4)
Les entreprises d'un Etat contractant, dont le capital est en totalité
ou en partie, directement ou indirectement, détenu ou contrôlé par un
ou plusieurs résidents de l'autre Etat contractant, ne sont soumises
dans le premier Etat contractant à aucune imposition ou obligation y
relative, qui est autre ou plus lourde que celle à laquelle sont ou
pourront être assujetties les autres entreprises de même nature de ce
premier Etat ; 5)
Le terme «imposition» désigne dans le présent article les impôts de
toute nature ou dénomination visés à l'article 2 de la présente
convention. 6) Les dispositions de la présente convention ne doivent pas faire obstacle à l'application de dispositions fiscales plus favorables prévues par la législation de l'un des Etats contractants en faveur des investissements. ARTICLE 24 - Procédure amiable1)
Lorsqu'un résident d'un Etat contractant estime que les mesures prises
par un Etat contractant ou par chacun des deux Etats entraîneront pour
lui une imposition non conforme à la présente convention, il peut, indépendamment
des recours prévus par la législation nationale de ces Etats,
soumettre son cas à l'autorité compétente de l'Etat contractant dont
il est résident ou si son cas relève du paragraphe 1 de l'article 23
à celle de l'Etat contractant dont elle possède la nationalité. Le
cas doit être soumis dans les trois ans qui suivent la première
notification de la mesure qui entraîne une imposition non conforme aux
dispositions de la convention. 2)
Cette autorité compétente s'efforcera, si la réclamation lui parait
fondée et si elle n'est pas elle-même en mesure d'apporter une
solution satisfaisante, de régler la question par voie d'accord
amiable avec l'autorité compétente de l'autre Etat contractant, en vue
d'éviter une imposition non conforme à la convention. 3)
Les autorités compétentes des Etats contractants s'efforcent, par voie
d'accord amiable, de résoudre les difficultés ou de dissiper les
doutes auxquels peuvent donner lieu l'interprétation ou l'application
de la convention. Elles peuvent aussi se concerter en vue d'éviter la
double imposition dans les cas non prévus par la convention dans les délais
prévus au paragraphe 1 du présent article. 4) Les autorités compétentes des Etats contractants peuvent communiquer directement entre elles en vue de parvenir à un accord comme il est indiqué aux paragraphes précédents, si des échanges de vues oraux semblent devoir faciliter cet accord. Ces échanges de vues peuvent avoir lieu au sein d'une commission composée de représentants des autorités compétentes des Etats contractants et ce, dans les délais prévus par le paragraphe 1 du présent article. ARTICLE 25 - Echange de renseignements1)
Les autorités compétentes des Etats contractants échangeront les
renseignements nécessaires pour appliquer les dispositions de la présente
convention et celles des lois internes des Etats contractants relatives
aux impôts visés par la convention dans la mesure où l'imposition
qu'elles prévoient est conforme à la convention. Tout renseignement
ainsi échangé sera tenu secret et ne pourra être communiqué qu'aux
personnes ou autorités chargées de l'établissement ou du recouvrement
des impôts visés par la présente convention. 2)
Les dispositions du paragraphe premier ne peuvent en aucun cas être
interprétées comme imposant à l'un des Etats contractants : a
- de prendre des dispositions administratives dérogeant à sa propre législation
ou à sa pratique administrative ou à celle de l'autre Etat contractant
; b
- de fournir des renseignements qui ne pourraient être obtenus sur la
base de sa propre législation ou dans le cadre de sa pratique
administrative normale ou de celle de l'autre Etat contractant ; c - de transmettre des renseignements qui révéleraient un secret commercial, industriel, professionnel ou un procédé commercial ou des renseignements dont la communication serait contraire à l'ordre public. ARTICLE 26 - Fonctionnaires Diplomatiques et ConsulairesLes dispositions de la présente convention ne portent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont bénéficient les fonctionnaires diplomatiques ou consulaires en vertu soit des règles générales du droit des gens, soit des dispositions d'accords particuliers. ARTICLE 27 - Entrée en vigueur1)
La présente convention sera approuvée selon les dispositions du droit
interne en vigueur dans chacun des deux Etats contractants. 2)
Elle entrera en vigueur dès l'échange des notifications constatant que
de part et d'autre, il a été satisfait à ces dispositions. Les
dispositions de la présente convention s'appliqueront pour la première
fois : a
- à l'égard de l'impôt retenu à la source sur les montants payés à
des non résidents ou portés à leur crédit à partir du 1er janvier
de l'année civile qui suit celle de l'échange des instruments de
ratification, et b - à l'égard des autres impôts, pour toute année d'imposition commençant à partir du 1er janvier de l'année civile qui suit celle de l'échange des instruments de ratification. ARTICLE
28 - Dénonciation
La
présente convention est conclue pour une durée illimitée, mais chaque
Etat contractant pourra, jusqu'au 30 Juin inclus de toute année civile
à partir de la cinquième année à dater de celle de sa ratification,
la dénoncer, par écrit et par la voie diplomatique, à l'autre Etat
contractant. En
cas de dénonciation avant le 1er Juillet d'une telle année, la
convention s'applique pour la dernière fois : a
- aux impôts dus à la source sur les revenus attribués ou mis en
paiement au plus tard le 31 décembre de l'année de la dénonciation, b
- aux autres impôts pour les périodes imposables prenant fin au plus
tard le 31 décembre de l'année de la dénonciation. En foi de quoi les soussignés, autorisés à cet effet ont signé la présente convention.
Fait à Tunis le 30 mars 1993 en double exemplaire en langue arabe, polonaise et française, les trois langues faisant également foi. En cas de litige, c'est la langue française qui prévaut. Pour
le gouvernement de la République Tunisienne MOHAMED
GHANNOUCHI Ministre de la Coopération Internationale et de
l'Investissement Extérieur Pour
le gouvernement de la République de Pologne ANDRÉ ARENDARSKI Ministre
de la Coopération avec l'Etranger |