UNIVERSITÉ DE SFAX
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCEMatière : Fiscalité III Corrigé Auditoire : 4ème année Sciences Comptables
Année universitaire 2001/2002
Session de contrôle juin 2002
Enseignants responsables : Ramzi BORGI & Mohamed Ilyès GHRAB(Durée 3H) Première
partie : 1.
Définition fiscale d’une opération d’exportation : Sont
considérées comme opérations d’exportations au sens de la législation
fiscale les opérations suivantes : -
Les ventes de marchandises à l’étranger ; -
Les prestations de services réalisées à l’étranger ; -
Les services réalisés en Tunisie et destinés à être utilisés
à l’étranger ; -
Les ventes de biens et services fabriqués ou rendus localement aux : -
sociétés
totalement exportatrices prévues par le CII, -
sociétés
implantées dans les parcs d’activité économiques, -
sociétés
de commerce international, -
institutions
financières et bancaires travaillant essentiellement avec les non résidents. 2.
Les conditions nécessaires pour qu’un projet bénéficie des avantages
prévus par le CII : -
L’activité
doit être éligible aux avantages prévus par le CII (fait partie du
champ d’application du CII) ; -
L’investissement
doit être éligible au CII (investissement de création, d’extension,
de renouvellement et de réaménagement ou transformation d’activité) ; -
Le
dépôt d’une déclaration d’investissement auprès des services
concernés par l’activité qui sont tenus de délivrer une attestation
de dépôt de déclaration ; -
La
réalisation d’un schéma de financement de l’investissement
comportant un minimum de fonds propres à l’exception des
investissements dans les activités totalement exportatrices ; -
L’investissement
dans certaines activités est soumis soit à une autorisation préalable
soit à un cahier de charges ; -
La participation des étrangers dans certaines
activités de services, autres que totalement exportatrices, est soumise
à l’approbation de la commission supérieure d’investissement dans le
cas où cette participation dépasse 50% du capital de l’entreprise. 3.
Le régime fiscal des sociétés industrielles totalement exportatrices : A-
En matière
de l’impôt sur les sociétés : a/
Les ventes à l’exportation : -
Les
bénéfices des sociétés industrielles totalement exportatrices sont déductibles
en totalité du bénéfice imposable pendant les dix premières années
d’activité à compter de la première opération d’exportation sans
minimum d’impôt. Cette déduction est optionnelle. -
Ces
bénéfices sont déductibles à concurrence de 50% à compter de la 11ème
années d’activité avec paiement du minimum d’impôt de 20% du bénéfice
avant cette déduction. La
déduction du bénéfice à l’exportation n’est pas soumise, selon une
doctrine administrative, au paiement du minimum d’impôt du droit
commun. b/
Les ventes sur le marché local : Les
sociétés industrielles totalement exportatrices sont autorisées à écouler
jusqu’à 20% de leur chiffre d’affaire à l’exportation départ
usine (en hors taxes) réalisé durant l’année calendaire précédente
sur le marché local. Le
bénéfice provenant des ventes sur le marché local est soumis à l’impôt
sur les sociétés selon les règles du droit commun. Il est en outre
soumis au minimum d’impôt du droit commun de 0.5% du chiffre
d’affaire local brut durant les 10 premières années d’activités et
du chiffre d’affaires global brut à compter de la 11ème année
d’activité (pratique administrative). Les
ventes sur le marché local s’effectuent selon la réglementation en
vigueur en matière de commerce extérieur, de change et de douane. Les
ventes sur le marché local sont passibles d’une avance de 2.5% sur le
prix tout droit et taxe compris. Cette avance est imputable sur l’IS dû
au titre de l’année de son paiement. c/
Régime des ventes locales de déchets aux entreprises autorisées par le
ministère chargée de l’environnement pour l’exercice des activités
de valorisation et de recyclage : Ces
ventes ne sont pas soumises : -
A
l’impôt sur les sociétés -
Au
régime de commerce extérieur, de change et de douane. -
Au
paiement de l’avance de 2.5%. Ces
ventes n’entrent pas en compte lors du calcul du pourcentage du chiffre
d’affaires locale. d/ En matière de dégrèvements Les
investissements réalisés par les sociétés totalement exportatrices au
sein d’elles même donnent droit au dégrèvement physique au taux de
100% avec application du minimum d’impôt. B.
En matière des taxes sur le chiffre d’affaires : a/
Acquisition des biens d’équipements : Ces
sociétés achètent leurs équipements et réalisent leurs
investissements nécessaires à leurs activités autres que les véhicules
de tourisme en exonération des droits de douanes, de TVA et de droits de
consommations. b/
Achat des autres biens et services nécessaires à l’exportation : Les entreprises totalement
exportatrices bénéficient d’une exonération totale qui exclue les véhicules
de tourisme et les services hôteliers. c/
Collecte de taxes sur le chiffre d’affaires : Les
ventes à l’exportation s’effectuent en dehors des taxes sur le
chiffre d’affaires (pour permettre la compensation à la frontière). C. En matière des salaires : Les sociétés totalement
exportatrices bénéficient de l’exonération : -
De
la majoration spéciale de 0.5% des salaires en matière de contribution
patronale au régime de sécurité sociale. -
De
l’exonération de la TFP et du FOPROLOS sans limitation dans le temps. -
Du
paiement d’un impôt forfaitaire de 20% du salaire brut par son
personnel et investisseurs étrangers par voie de retenue à la source. D.
T C L : Les ventes à l’exportation ne
sont pas soumises au paiement de la TCL (0.2% CATTC). Toutefois, les sociétés
totalement exportatrices demeurent passibles de la taxe sur les immeubles
bâtis. E.
En matière droit d’enregistrement : Les sociétés totalement
exportatrices enregistrent GRATIS leurs actes et les mutations réalisées
pendant leur vie sociale et liés à leurs activités. En revanche, elles
restent taxables sur les opérations non liées à l’activité et sur
les opérations de liquidation. Elles restent aussi passible du DCF et du
DCDO et du droit de timbre. Les sociétés anonymes
totalement exportatrices sont soumises au paiement du droit de
souscription et de versement. F.
En matière de retenue à la source : Les sociétés totalement
exportatrices ne sont pas soumises à l’obligation d’effectuer une
retenue à la source sur les redevances versées aux non résidents. 4.
Vérification de la possibilité de bénéficier du régime totalement
exportateur En
supposant que les associés accomplissent toutes les formalités pour être
éligible aux incitations prévues par le CII, il ne reste qu’à vérifier
le pourcentage du chiffre d’affaires local par rapport au chiffre
d’affaires exporté : CA
local = 100 000, CA exporté = 900 000 – 100 000 = 800 000 CA
local / CA exporté = 100 000 / 800 000 = 12.5% < 20% Le projet en question peut être qualifié de totalement exportateur non soumis à la réalisation d’un schéma de financement. Deuxième partie :
Liquidation
des droits dus à la constitution
1-
A P S (150
000 dinars) : 100 dinars sur les statuts. 2-
Imputation
de l’ A T O : -
L’emprunt bancaire apporté par M. B s’impute sur l’immeuble B : -
Droit
d’enregistrement : 10 000 x 5% = 500 dinars. -
DCDO :
70 000 x 3% = 2 100 dinars. Ce
droit est restituable sur justification de l’enregistrement de la précédente
mutation dans un délai de 3 ans de la liquidation du droit. -
DCF
: 70 000 x 1% = 700 dinars. -
Droit
fixe de 10 dinars la page sur les PV de l’assemblée générale
constitutive. -
Droit de timbre : 2 dinars/ feuille. Troisième
partie : Liquidation
des droits dus sur les opérations suivantes :
1.
Location
d’un dépôt pour un montant net de 224,200 dinars : Le
droit d’enregistrement est dû au taux de 1% sur la base du loyer stipulé
dans le contrat sans dépasser le loyer d’une année : 224,200 /
(100-5)% x 12 x 1% = 28,320 D. Droit
de timbre 2D/feuille 2.
L’acquisition d’un fond de commerce s’enregistre à 2,5% :
50 000 x 2,5% = 1 250 dinars. Droit
de timbre 2D/feuille 3.
Radiation
de l’hypothèque : DE :
10 dinars / page DCF :
10 000 x 0.2% = 250 dinars. 4.
Réduction
du capital : 10 dinars par page La
reprise par M. B de l’immeuble B n’est pas soumise au droit
d’enregistrement pour la partie apportée a titre pur et simple. En
revanche la part apportée à titre onéreux ainsi que les espèces est
soumise au paiement du droit de partage (acquêt social) : (120
x 600 (parts) – 60 000) x 0.5% = 60 dinars. 5.
Augmentation
du capital de 100 000 D en numéraires : 100 Dinars. 6.
Acquisition
d’un immeuble : 100 000 x 5% = 5 000 DCF :
100 000 x 1% = 1 000 Droit
de timbre 2D/ feuille. Quatrième partie :
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